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Ligue des champions : Riyad Mahrez, l’enfant de Sarcelles, bourreau du PSG et… fan de l’OM

Chantre du collectif, Pep Guardiola a aussi pu compter sur la réussite et les qualités individuelles de Riyad Mahrez pour emmener son Manchester City en finale de Ligue des champions. Après son coup franc gagnant au Parc des Princes à l’aller, l’Algérien a inscrit un doublé en demi-finale retour (2-0), mardi 4 mai. Une forme de consécration pour l’enfant de Sarcelles qui réalise sa plus belle saison avec les Citizens.

Après la grêle, tombée en abondance avant le coup d’envoi, Paris a pris deux fois la foudre. Dans le costume de Zeus, un ancien gamin de la banlieue parisienne, né à quelques kilomètres du Parc des Princes. Curieux destin que celui de Riyad Mahrez, passé par Quimper en CFA avant de rejoindre Le Havre en Ligue 2, recalé par l’OM, son club de cœur, avant d’exploser à Leicester. Feu follet des Foxes lors de cette incroyable épopée du titre de champion d’Angleterre (2016), le gaucher algérien n’a pas eu la vie facile en débarquant chez les Sky Blues de Pep Guardiola. Peut-être trop “libre” pour entrer dans le cadre de l’exigeant technicien espagnol sur son côté droit. Le cadre, il a fini par se le mettre en tête et le trouver par trois fois contre le PSG.

À l’aller, son coup de patte avait fissuré le mur parisien, offrant une précieuse victoire à son équipe (1-2). Il parachevait un match où il avait donné le tournis à Bakker avec ses dribbles virevoltants. Au retour, Mahrez a fini d’enterrer les espoirs parisiens presque à lui seul. Une réalisation pleine de sang froid dans chaque mi-temps. La première pour reprendre une frappe contrée de Kevin de Bruyne dans un angle fermé (1-0, 11e). Et en seconde période, sur une contre-attaque sublime, il a reçu une offrande de Phil Foden parfaitement mise hors de portée de Navas (2-0, 63e).

Le voilà impliqué sur 21 buts de City cette saison. Déjà buteur à Dortmund en quarts de finale retour, l’Algérien enchaîne un troisième match consécutif de Ligue des champions avec au moins un but. “C’est sûr que marquer dans les grands matchs, les grands moments, c’est ce dont on rêve quand on est jeune“, a-t-il commenté sobrement après la rencontre. “J’ai réussi à marquer trois fois, c’est bien pour l’équipe.

C’est aussi pour ces qualités de finisseur et de dynamiteur que Guardiola avait choisi de l’attirer à City. L’acclimatation n’a pas été simple mais Mahrez s’est accroché jusqu’à devenir ce “gars qui danse sur le terrain“, selon son entraîneur. “Il est vraiment bien ces derniers mois, confirmait l’Espagnol après le match aller. Il a vraiment très bien joué, avec de la personnalité. Riyad, c’est quelqu’un qui ne ressent pas la pression, il gère très bien ces grands rendez-vous.” À 30 ans, Mahrez n’est pas né de la dernière grêle. Vainqueur de la CAN avec l’Algérie en 2019, le voilà tout proche d’un premier titre en C1.

2021-05-04 23:01:12

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